Personal branding : Posture de l'acteur ou du comédien ?
ls ont joué. Ils y sont restés. Quand le rôle dépasse l’acteur, c’est toute l’identité qui flanche. Une plongée dans le vertige des masques — et un rappel : savoir qu’on joue, c’est déjà se sauver.
Lucie Michaut
9/16/20253 min read
Entre rôle et vertige : quand le costume devient une cage
Acteur ou comédien ?
Qu’est-ce que cela veut dire, exactement ?
Jouer, n’est-ce pas déjà s’oublier un peu ?
Pourquoi certains parviennent-ils à sortir du rôle, quand d’autres y laissent des fragments d’eux-mêmes ?
Quel est ce moment précis où l’on cesse de faire semblant ?
Où l’on commence à croire à ce que l’on incarne ?
Et surtout, qu’est-ce qu’on y gagne ? Et qu’est-ce qu’on y perd ?
Heath Ledger ne s’est jamais remis du Joker.
Michael B. Jordan a dû faire une thérapie après Black Panther.
Bill Skarsgård a mis des mois à sortir de Pennywise.
Evan Peters, hanté par Dahmer.
Marion Cotillard aurait fait appel à un exorciste pour se débarrasser d’Édith Piaf.
Ils ont incarné des monstres, des icônes, des abîmes.
Et, ils y sont restés coincés.
Pourquoi ?
Parce que l’acteur ne fait pas semblant.
Il laisse passer le personnage à travers lui.
Il devient habité. Par une autre voix, une autre mémoire, un autre corps.
Le comédien garde la distance. Il sait que c’est un jeu. Il met le costume, il l’enlève. Il compose.
L’acteur se laisse traverser. Il se donne, tout entier. Et parfois, il ne sait plus où il finit, où le rôle commence. Ce n’est pas un métier. C’est une possession.
Dans le business, cette confusion est tout aussi toxique. Certains jouent leur rôle avec conscience. D'autres perdent le fil.
Ils s’identifient à leur rôle jusqu’à s’y perdre.
L’entrepreneuse qui devient prisonnière de son “why”.
Le créateur de contenu qui ne vit plus que pour ce qu’il incarne.
Le fondateur qui ne sait plus parler en son nom propre.
Ils deviennent leur personnage. Et leur caricature.
Et quand ce personnage ne fonctionne plus, ils s’effondrent avec.
C’est quoi, être vrai ?
Ce n’est pas être soi.
C’est savoir qu’on joue.
Et qu'on n'est ni le message, ni le costume.
Toute notre vie n'est qu'une succession de rôles. Enfant, élève, stagiaire, collègue, manager, freelance, entrepreneur, parent, partenaire, citoyen, relou de service ...
Et la santé mentale dépend souvent d’une seule chose.
La capacité à se démaquiller et à choisir (ou enlever) le bon costume.
Au bon moment.
Jouer, c’est s’oublier un peu
Le rôle est une seconde peau. Mais parfois, il colle.
Ce n’est pas un simple “faire semblant”. C’est une immersion.
Quand on incarne un personnage — que ce soit à l’écran ou dans la vie pro — on peut s’y dissoudre.
Et ne plus savoir :
Ce que je ressens vraiment.
Ce que je pense vraiment.
Ce que je veux vraiment.
💬 As-tu déjà ressenti ça ? Ce moment flou où le rôle prend le dessus ? Où tu continues à jouer, sans plus savoir pourquoi ni pour qui ?
Acteur vs. comédien : la nuance vitale
Le comédien joue. L’acteur devient.
Le premier garde une distance. Il maîtrise.
Le second se laisse traverser. Il absorbe. Il s’abandonne.
Dans la vie professionnelle, cette nuance est clé :
Le comédien joue son rôle social avec lucidité. Il sait quand il “joue le jeu”.
L’acteur, lui, fusionne avec son persona. Il devient son poste, sa mission, son contenu.
Et c’est là que naît le vertige.
💬 Te sens-tu capable de “sortir du rôle” quand il le faut ? Ou as-tu l’impression d’être devenu ton job, ton image, ta marque perso ?
La tragédie de l’identification
S’identifier à son rôle, c’est parfois une montée en puissance.
Mais c’est aussi une chute programmée.
Quand le rôle meurt, l’identité vacille.
Le créateur de contenu qui n’a plus rien à dire.
Le CEO charismatique que l’entreprise dépasse.
La thérapeute épuisée qui ne sait plus être vulnérable.
Quand tout devient image, il ne reste plus rien à quoi revenir.
✍️ Mini-exercice introspectif :
3 questions pour te désidentifier doucement :
Qui suis-je sans ce projet ?
Quelle facette de moi n’a pas de rôle social ?
Quel costume ai-je envie de poser aujourd’hui ?
Être vrai, ce n’est pas “être soi”
C’est savoir qu’on joue. Et choisir quand et comment.
C’est accepter l’artifice, sans s’y fondre.
C’est ne pas confondre son message avec sa peau. Son pitch avec son être.
La vérité est un jeu d’équilibriste :
Lucide sur ses masques. Capable de les retirer.
Et de s’aimer aussi… sans costume.
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