Seule une méthode carrée vous fera sortir du cadre

Les 14 stratégies de désirabilité

Ils veulent des “clients”. Toi, tu veux créer du manque. De l’attirance. De l’évidence. 14 leviers, un seul enjeu : devenir inoubliable.

Lucie Michaut

9/16/20253 min read

black and white labeled bottle
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Le désir est un labyrinthe, pas un tunnel.

On ne désire pas ce qui est logique. On désire ce qui trouble, ce qui échappe, ce qui brille, ce qui se fait rare. Ou au contraire, ce qui est là, partout. Impossible à ignorer.

La désirabilité ne se résume pas à un bouton “acheter maintenant”.
C’est une mise en tension.
Un état de manque.
Un jeu brillant d'échec. Et mat.

Il y a 1000 manières de se rendre désirable.
J'en ai listé 14.
Plus simple. Mais pas simpliste.

👉 L’omniprésence (GIMS) : être partout, tout le temps.
👉 La rareté (HERMÈS) : ce qui fuit, on le pourchasse.
👉 L’interdit (DIESEL) : ce qu’on ne peut pas avoir, on le veut (à tout prix).
👉 Le mystère (DAFT PUNK) : ne tout dire jamais, modus operandi des marques qui durent.
👉 Le (vrai) storytelling (NIKE) : celui qui parle de ton client, pas de toi.
👉 La communauté (GLOSSIER) : on n’achète pas un produit, on rejoint un clan.
👉 Le mouvement (FORTNITE) : faire partie d'une cause (qui nous dépasse ou pas).
👉 L’anticipation (APPLE) : projeter et donner envie d'attendre.
👉 Le beau (BYREDO) : pas l’esthétique figée, le beau qui respire.
👉 Le contraste (MAISON CHATEAU ROUGE) : le noir rend le blanc plus blanc, le silence plus profond.
👉 Le slow made (ROMANÉE CONTI) : la lenteur comme résistance.
👉 Le luxe émotionnel (MONT BLANC) : la caresse dans le chaos.
👉 L’effet miroir (CHANEL) : on ne veut pas d’un produit, on veut une version magnifiée de soi.
👉 Le langage de marque (OASIS) : les codes, le meilleur moyen de se comprendre (entre nous).

On peut en adopter une seule. En combiner 2, 3.
Ou toutes (ça risque de faire trop, beaucoup trop).

La condition : les incarner vraiment.
Les mots, les stratégies, les beaux discours ne sont rien si tu ne leur donnes pas vie.

Désirabilité ≠ marketing

La désirabilité ne se décrète pas.
Elle ne se programme pas dans un funnel.

C’est une tension savamment entretenue entre le visible et l’inaccessible.
C’est l’art de se rendre inoubliable sans se rendre évident.
Un parfum dans une pièce vide. Une phrase qu’on rumine sans savoir pourquoi.

💬 As-tu déjà été attiré·e sans comprendre pourquoi ? Était-ce une personne ? Une marque ? Une idée ? Et si tu en listais les éléments déclencheurs ?

Les 14 leviers : une palette, pas une checklist

Chacun de ces leviers est une voie d’entrée vers l’envie.
Pris un par un, ils fonctionnent. Combinés, ils explosent.

Mais attention au syndrome du “trop”.
La désirabilité naît souvent d’un seul axe bien incarné — pas d’un empilement de tactiques.

✍️ Exercice express :
Parmi ces 14 leviers, lesquels t’attirent instinctivement ?

➤ Lesquels pourrais-tu incarner naturellement ?
➤ Lesquels sont déjà présents dans ta marque, sans que tu le formules ?
➤ Et lesquels seraient des contresens absolus avec ton identité ?

Incarnation ou imitation : la ligne de faille

Un levier de désirabilité mal incarné, c’est du faux luxe.
Du storytelling d’agence. Du “nous sommes différents” en Arial 12.

Ce qui attire vraiment, c’est ce qui sonne juste. Ce qui vibre. Ce qui ose.
Pas ce qui cherche à “plaire au plus grand nombre”.

💬 À quel moment ton discours a-t-il été trop “calibré” ? Et qu’as-tu perdu en route ?
Qu’est-ce que tu gagnerais à redevenir un peu plus impoli, un peu plus risqué ?

Le vrai luxe aujourd’hui : aimanter les bons

Le vrai enjeu, ce n’est plus de vendre à tout le monde.
C’est d’attirer ceux qui comptent. Ceux qui comprennent. Qui vibrent. Qui partagent ta tension.

Une marque désirable est une marque polarisante.
Elle ne flatte pas. Elle ne s’explique pas trop.
Elle existe. Intensément.